Guide des formations juridiques 2015 - page 211

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La pratique du droit international
dans la vie des affaires se rencontre
principalement dans les opérations
d’accompagnement des investisseurs et
des entreprises, mais également dans la
vie personnelle des expatriés.
La connaissance du droit international privé, si elle s’avère utile,
présente un usage complémentaire pour ce type d’opérations.
Selon les champs dans lesquels il intervient, le praticien devra
maitriser d’autres disciplines telles que le droit des sociétés (pour
les opérations de restructurations et de fusions-acquisitions),
la fiscalité ou le droit du travail (notamment en matière de
mobilité internationale), ou encore le droit de la famille (régimes
matrimoniaux, successions).
Naturellement, l’envie de se spécialiser en « droit international »
(privé ou public) s’accompagne le plus souvent d’une volonté
de partir travailler à l’étranger. Sauf en fiscalité et en propriété
intellectuelle où l’on peut rapidement être opérationnel avec sa
formation internationale, dans les autres matières le juriste devra
s’imprégner en profondeur des notions de droit local du pays dans
lequel il exerce. A ce titre, les étudiants ont tout intérêt à suivre des
formations qui proposent des enseignements de droit comparé.
L’étude de la Common Law sera également utile dans les cas où
ils seront amenés à traiter dans/avec des pays dont le système
juridique n’est pas bâti sur le droit civiliste.
Outre la maîtrise de l’anglais devenue aujourd’hui indispensable,
l’acquisition de notions dans d’autres langues s’avère de plus en
plus utile sinon nécessaire. S’il est presque systématiquement
testé lors d’un entretien de recrutement, les étudiants doivent
toujours veiller à mentionner leur niveau de langue dans leur CV,
car c’est un critère déterminant pour obtenir un premier entretien.
Enfin, une précédente expérience à l’étranger est toujours la
bienvenue, car elle traduit chez l’étudiant un intérêt pour les autres
cultures et une certaine ouverture d’esprit.
Les relations civiles et commerciales
voient leur régime juridique fixé par le droit
international privé ou le droit du commerce
international dès lors qu’elles se nouent
à travers les frontières des Etats ou que,
nouées dans les frontières d’un Etat,
elles sont, à un stade ultérieur, examinées dans un autre Etat,
dans le cadre, notamment, de l’activité de ses tribunaux. C’est
dire qu’avec la mondialisation des échanges économiques et,
plus généralement, humains dont notre époque est témoin, le
besoin se fait régulièrement plus pressant de recourir à ces deux
branches du droit, dans la pratique juridique des opérateurs et
autres sujets de droit privé – du simple particulier qui s’interroge
sur son statut familial ou patrimonial transfrontière, à l’entreprise
multinationale impliquée dans des investissements ou dans des
contrats internationaux. Se spécialiser en droit international
privé et en droit du commerce international permet de faire
d’une pierre deux coups en combinant, d’une part, le bénéfice
d’une formation intellectuelle rendant le juriste habile à jongler
légalement avec les droits nationaux appelés à intervenir dans un
rapport privé donné et, d’autre part, le profit d’un apprivoisement
des techniques complexes dont l’application est en pratique
requise pour la résolution des contentieux privés internationaux,
qu’ils soient judiciaires ou arbitraux.
DROIT INTERNATIONAL PRIVÉ
Caroline Chazard
Avocat au barreau de Paris
Associée et co-fondatrice de
Pascal de Vareilles-Sommières
Ecole de droit de la Sorbonne, Université Paris 1
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