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Les masters « carrières judiciaires »
sont nécessaires pour spécialiser les
professionnels du droit dans le règlement
des litiges et leur permettre d’utiliser toute la
palette des solutions offertes.
Le traitement informatique de la mise en état
des causes devant les juridictions entraine une uniformisation des
procédés et facilite le travail à distance. Bien utilisé, il permet de
raccourcir les délais de procédure et de trouver la réponse judiciaire
la mieux adaptée à la situation concrète du justiciable.
Aujourd’hui et plus encore demain, le contentieux va pouvoir se
régler à l’amiable : outre la conciliation, qui tente de résoudre un
désaccord sans jugement, la médiation offre aux parties les voies
d’une négociation bien conduite pour leur permettre de conserver
la maîtrise des décisions et de construire l’avenir de leurs relations
d’affaires sur une base contractuelle assainie.
L’arbitrage, dans la viedes affaires, devient, avec l’aide des tribunaux
(juges d’appui ou juges de l’exécution) le moyen discret de choisir
les juges indépendants les mieux formés pour régler, avec efficacité
et souvent en équité, les contentieux les plus délicats.
Le droit ne se réduit pas au contentieux
mais, pour la majeure partie de sa mise
en œuvre, le droit a vocation à se réaliser
judiciairement, juridictionnellement pour-
rait-on dire.
C’est peu dire de l’importance d’une solide formation aux
techniques éprouvées du procès et, plus largement, à
l’ensemble des modes de règlement des conflits.
D’où la très grande palette des masters 2 spécialisés dans le
domaine du contentieux. Certains de ces masters embrassent
l’ensemble des contentieux, public, privé, pénal, interne,
international ou européen, en y ajoutant parfois une perspective
de théorie générale du procès ou de sciences sociales de la
justice ; d’autres proposent une palette plus spécialisée.
Ces masters, qu’ils soient M2 recherche, professionnel ou
indifférencié, font généralement collaborer universitaires et
praticiens, combinant solides enseignements théoriques et
apprentissages pratiques appropriés.
Au bout d’une année de formation, les étudiants doivent avoir
acquis une parfaite autonomie dans l’ordre de la méthodologie
et une solide connaissance dans l’ordre des savoirs, autorisant
certains d’entre eux à préparer une thèse pour le doctorat
en droit ou gratifiant les autres d’une maîtrise de qualité
particulièrement utiles à l’exercice d’un métier du contentieux,
de la justice, de la police, à un niveau de qualification avancée
(magistrature, barreau, fonctionnaires de justice, professionnels
de l’exécution, contentieux d’entreprises, d’administrations ou
d’organisations internationales).
CARRIÈRES JUDICIAIRES
ET JURIDIQUES
Daniel Tricot
Président honoraire de la Chambre commerciale,
financière et économique de la Cour de cassation
Loïc Cadiet
Professeur à l’Ecole de droit de la Sorbonne – Université Panthéon-Sorbonne Paris 1
Directeur des Masters Théorie et pratique du procès et Sciences sociales de la justice
Président de l’Association internationale de droit processuel