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Le droit comparé permet à maints égards
d’enrichir et d’approfondir la formation du
juriste français.
Grâce à l’étude des autres droits
européens, il nous donne les moyens de
mieux comprendre les origines de notre système juridique.
L’étude des droits étrangers, par comparaison avec le droit
français, met aussi en contact le juriste avec des familles de droit
plus éloignées des nôtres, telles que le droit chinois, le droit
japonais ou encore le droit des pays arabes.
Enfin, il permet à l’étudiant français de mieux comprendre son
propre droit à l’épreuve de ceux des autres.
Connaître l’autre pour mieux se connaître, et
réciproquement. L’étude du droit comparé est
une ouverture formidable à la compréhension
des systèmes juridiques étrangers, qu’ils
soient nos voisins dans l’espace européen
ou qu’ils soient plus éloignés.
Elle est une clef d’accès à la connaissance des traditions juridiques,
et plus encore aux cultures et aux langues qui les portent.
Il n’y a plus aujourd’hui de système juridique authentiquement
national, et il faut pour saisir ces phénomènes d’interpénétration
des droits des juristes ouverts à la pluralité des cultures. L’étude
du droit comparé permet de saisir et de maîtriser cette complexité
croissante de nos systèmes juridiques.
Elle est de ce fait une clef d’accès privilégiée au droit de l’Union
européenne.
Enfin l’étude du droit comparé permet au juriste français de
mieux comprendre la logique et les constructions de son propre
système de droit, et cette connaissance sera pour lui un avantage
incomparable tout au long de sa vie professionnelle.
Louis VOGEL
Directeur de l’Institut de Droit Comparé et responsable du Master 2 de
droit européen des affaires et du Master 2 de droit européen comparé
au sein de l’Université Panthéon-Assas
Pierre-Henri PRÉLOT
Professeur agrégé des Facultés de droit
Directeur du cursus Licence et Master intégré Cergy-Düsseldorf
DROIT COMPARÉ
& DROIT ÉTRANGER