Guide des formations juridiques 2016 - page 57

CONSEILS -
INSERTION PROFESSIONNELLE
57
Guide des Formations : Quel est le parcours
pour devenir notaire ?
Charline Pick :
A ce jour, il existe deux voies
pour devenir notaire, l’une professionnelle et
l’autre universitaire.
La voie universitaire est certainement la plus
connue : la faculté de droit, en commençant par
une licence en droit de trois ans, pour ensuite
poursuivre sur un master 1 et 2 droit notarial et finir par le di-
pl me supérieur du notariat (DSN) de deux ans en alternance.
Après avoir validé chaque examen et avoir effectué les deux ans
de stage dans une étude notariale, il convient de soutenir son
rapport de stage, pour valider le diplôme supérieur du notariat.
G. F. : Une fois diplômé, est-il possible d’ouvrir sa propre étude ?
C. P. :
Après avoir obtenu le dipl me supérieur du notariat (DSN)
ou le dipl me d’aptitude aux fonctions de notaires (DAAFN),
l’étudiant commencera à travailler en tant que notaire stagiaire.
Une fois le rapport de stage soutenu, il deviendra notaire as-
sistant, un poste permettant de rédiger les actes, de suivre les
dossiers dès la prise de contact jusqu’aux formalités postérieurs,
une fois l’acte signé, et ensuite commencer à recevoir les ren-
dez-vous.
A ce jour, il existe deux possibilités pour devenir notaire associé,
c’est-à-dire détenir sa propre étude.
Premièrement, il est possible de racheter les parts d’un associé
qui part à la retraite. Pour ce faire, il doit être établi un dossier
d’installation qui sera examiné par la chambre des notaires et le
procureur de la République. Une fois le dossier examiné, celui-ci
est transmis au conseil régional qui appréciera l’aptitude du candi-
dat à exercer dignement la profession et les conditions de réalisa-
tion de la cession. Après délibération, le cédant et le cessionnaire
signent un traité de cession qui sera remis au procureur de la
République.
Deuxièmement, il est possible d’ouvrir sa propre étude, par le pas-
sage du concours de création d’office, qui permet d’obtenir une
ville en fonction de son classement.
C’est un concours difficile à obtenir, et il est conseillé d’avoir un
certain nombre d’années d’expérience avant de se présenter.
Charline Pick,
Notaire
NOTAIRE
Nina Gosse,
Consultante droit et affaires publiques
chez NPAConseil
Guide des Formations : Comment s’est déroulée votre insertion
professionnelle ?
NinaGosse :
Elle s’est très bien passée. J’ai eu la chance d’avoir une opportu-
nité de CDI qui correspondait exactement à mes aspirations professionnelles.
Double chance, l’ambiance de travail est agréable et les gens à la fois intéres-
sants, dynamiques et sympathiques.
G. F. : Aquoi ressemble votre quotidien ?
N. G. :
Au sein du cabinet, mon p le (Juridique et Affaires publiques) est en
charge de réaliser desmissions de conseil auprès d’acteurs du numérique, des
médias et des télécommunications, et d’accompagner juridiquement ceux-ci
dans leurs activités. Nous menons aussi des études et formations juridiques,
assurons quotidiennement une veille réglementaire et législative et éditons des
publications hebdomadaires.
En conséquence, nos domaines d’intervention sont les suivants : droit
de l’audiovisuel, droit de la propriété intellectuelle et des NTIC, droit des
médias, droit des télécommunications, droit des affaires, droit commer-
cial, droit des contrats, données personnelles, droit de la concurrence et
droit fiscal.
Plus précisément, mon quotidien consiste en grande partie à lire (d’un projet
de loi à un contrat) et rédiger (deux passions). Je dois être intransigeante et
réactive sur le moindre détail d’actualité impactant nos clients et secteurs afin
de les conseiller au mieux.
G. F. : Quelles sont selon vous les qualités indispensables pour
être consultant ?
N. G. :
Etre curieux, pointilleux, réactif et avoir un bon sens du relationnel. Pour
être consultant il est également primordial d’être un bon analyste c’est-à-dire
être doté d’une capacité à comprendre et à anticiper les tendances.
G. F. : Et pour la suite ?
N. G. :
Pour la suite, je veux continuer à exercer un métier de soutien juridique
dans l’univers des médias, de l’entertainment ou du digital, qui sont mes trois
domaines principaux de spécialité.
J’aime particulièrement ces secteurs pour avoir toujours évolué en leur sein, et
les questions qu’ils soulèvent.
Pour le reste, seul l’avenir nous le dira.
CONSULTANTE
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