CONSEILS -
INSERTION PROFESSIONNELLE
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com prend la défense du consommateur,
Lexlife veut mettre la start-up du c té des
avocats, LegalLib veut aider de jeunes
confrères à construire leur clientèle,
l’Agence des Nouveaux Avocats révèle
des besoins juridiques de proximité,
Flightright défend le voyageur aérien,
Weclaim manifeste, fédère et finance …
et comme pour Airbnb, Uber ou BlablaCar
les initiateurs ne sont pas tous avocats.
Et ceux qui l’ont été ne le sont plus, pour
pouvoir s’associer avec des consultants
en stratégie, des banquiers d’affaires, des
ingénieurs, des commerçants et même
d’anciens notaires pour lever des fonds !
Le barreau américain très pragmatique en
la matière, songe à créer un statut pour les
spécialistes de l’informatique au service
du droit.
De l’autre c té de la Manche, les
Alternative
Business Structures
anglaises permettent
de partager son capital avec des non
juristes minoritaires, tout en étant soumis
aux règles de contr le et de déontologie de
la profession. Ceci ouvre alors la possibilité
d’une carrière commune entre avocats et
ingénieurs en système d’information ou
spécialistes du management sans sacrifier
aux comportements qui font l’avocat et
protègent son client.
La bonne nouvelle pour les jeunes
dipl més de M1 Droit c’est que quand on
a du talent et confiance en soi, il n’y a pas
qu’avocat ou notaire ou huissier ou juriste
en entreprise pour continuer à vivre sa
passion du droit. Il existe un écosystème
qui suppose pour y entrer de la curiosité,
un esprit entrepreneurial, de l’ouverture
internationale, de la gestion de projet, des
soft skills pour convaincre les financeurs
et les clients, de la ma trise du digital,
des connaissances en management, en
commerce, en marketing, en stratégie,
en innovation, en gestion du savoir, en
intelligence économique … suffisamment
pour travailler avec d’autres corps de métiers
dont ces questions sont LA spécialité, tout
en restant un excellent juriste, ancré dans
sa déontologie.
Caroline a quitté la robe pour se consacrer
au spectacle vivant. Vous n’effectuerez
peut-être pas un tel virage, mais en
attendant que les lignes bougent pour
vous permettre de vivre ce si beau métier
d’avocat d’affaires autrement, vous
devez vous poser la question : pourquoi
le barreau ?
1
Merci pour l’inspiration à la 11e secrétaire de la conférence
du stage Caroline Vigneaux qui après avoir intègré Granrut
puis Dewey Leboeuf change de vie, s’inscrit au Cours Flo-
rent et débute en tant qu’humoriste avec un one-woman-
show « Il était une fée », puis connait le succès avec « Ca-
roline Vigneaux quitte la robe » que vous pourrez retrouver
à L’Olympia les 22 et 23 avril 2016.
2
Source SIES INSEE , dont 64,8% de femmes
3
voir-demplois/
4
60 334 avocats et 87 400 salariés des cabinets source CNB
et Le marché du Droit étude conduite par le Professeur
Deffains et Day One pour le compte de l’AFJE, du Cercle
Montesquieu et d’EY Société d’Avocats.
5
Du cabinet à l’entreprise : les cabinets vont-ils relever le défi
de la modernisation ? Caura Barszcz CBPEdition. Juillet 2014
6
tique-professionnelle
7
Les prix d’échanges pratiqués à l’intérieur de l’entreprise
n’étant pas soumis à la concurrence de manière visible, les
Etats suspectent les entrepreneurs de pouvoir piloter leur
résultat fiscal en fonction de leurs intérêts et obligent à une
documentation dont la preuve s’appuie sur de nombreuses
données de gestion que le fiscaliste doit maîtriser
8
Les Echos business directions juridiques du 14 décembre
« Transformer le juriste en avocat interne »
9
Le marché du Droit étude conduite par le Professeur Def-
fains et Day One pour le compte de l’AFJE, du Cercle Mon-
tesquieu et d’EY Société d’Avocats.
Jury du concours d’éloquence réunissant toutes les associations d’éloquence et de débat organisé le par la conférence Olivaint le 18 juin dernier: de
droite à gauche Olivier de Rincquesen, Caroline Vigneaux, Jean-Louis Debré, Rama Yade et Stéphane Baller.
© Christophe Rabinovici